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La nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a affirmé lundi ne pas croire à la pause sur la réforme des retraites, estimant qu'il n'y avait "pas d'autre sortie de crise que le retrait".
"Je ne crois pas à la pause (...), il n'y a pas d'autre sortie de crise que le retrait de cette réforme", a déclaré Mme Binet sur France Inter, interrogée sur la proposition de la CFDT de suspendre la réforme et d'organiser une médiation.
Elue vendredi à la tête de la centrale syndicale, elle a affiché sa volonté de maintenir l'unité de l'intersyndicale.
Pour elle, "ce qui caractérise cette mobilisation" c'est "qu'il y a une unité syndicale".
L'intersyndicale "ne lâche jamais", a-t-elle insisté. "Pourquoi? Parce que toutes les organisations syndicales sont unies par la même détermination à gagner et c'est le mandat que m'a donné ce Congrès de la CGT, donc moi, je continuerai comme ça".
Elle a ajouté qu'elle comptait échanger avec son homologue de la CFDT Laurent Berger "dans les prochaines heures" et que l'intersyndicale préparerait mardi le rendez-vous avec Elisabeth Borne programmé mercredi.
Elle a dit attendre de cette rencontre "le retrait de la réforme des retraites, c'est simple. Donc, ça peut être très court", notant que si la réponse est non "le rendez-vous risque d'être très rapide".
Elle s'est aussi dite convaincue que les manifestants seraient "extrêmement nombreux" jeudi pour la onzième journée de mobilisation contre la réforme.
Interrogée sur le fait de savoir si elle se voyait comme un symbole en tant que première femme désignée à la tête de la CGT, elle a reconnu "un message très fort".
Mais elle a souligné qu'elle n'entendait pas être "l'arbre qui cache la forêt", évoquant "une impulsion à tous les niveaux" pour que les femmes arrivent aux responsabilité.
Un peu plus tôt sur Radio J, la numéro deux de la CFDT Marylise Léon a estimé que c'était "une très bonne nouvelle" qu'une femme prenne la tête de la CGT, tout en notant qu'il y avait "un travail d'éclaircissement de la ligne après le Congrès de la CGT qui a connu plusieurs éléments de divergences internes".