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Les internes en médecine générale, jusqu'à présent formés en trois ans, devront à l'avenir effectuer une année supplémentaire "en cabinet médical", qui pourra être payée "jusqu'à 4.500 euros net par mois", a annoncé lundi François Braun.
Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, votée dans le dernier budget de la Sécu, cette mesure concernera les futurs généralistes qui débuteront leur internat en septembre et donc leur quatrième année à l'automne 2026.
Le ministre de la Santé avait commandé en septembre un rapport pour en préciser les modalités, notamment sur le montant de la rémunération. Un document a finalement remis lundi, à une semaine des "épreuves classantes nationales" qui détermineront les choix (spécialité et ville) des futurs internes.
Cette année supplémentaire ne sera "pas juste une année de plus", a assuré M. Braun dans un discours prononcé à cette occasion. Elle comprendra "deux stages de six mois" effectués (sauf exception) "dans le même cabinet médical", avec une participation obligatoire à la "permanence des soins" le soir et le weekend.
En contrepartie, les internes bénéficieront du statut de "docteur junior", assorti d'une rémunération de 32.000 euros brut par an. Ils garderont aussi 20% des honoraires de leurs consultations - dans une fourchette de 10 à 30 actes par jour.
Ceux qui choisiront d'exercer dans un désert médical "recevront une indemnité supplémentaire", a ajouté M. Braun, rappelant que cette réforme vise à la fois un "renforcement de la spécialité de médecine générale" et "de l'accès à la santé dans les territoires".
Au total, les généralistes en dernière année d'internat pourront ainsi empocher "jusqu'à 4.500 euros net par mois".
"Normalement, la très grande majorité" des internes en médecine générale exerçant dans un désert médical parviendront à cette rémunération de 4.500 euros nets par mois, a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre.
"C'est une rémunération très incitative" par rapport aux autres spécialités médicales, a-t-on ajouté de même source.
Au total, le dispositif devrait concerner 3.600 internes par an.
A condition toutefois de trouver des maîtres de stage pour les accueillir: le ministre a pour cela fixé un objectif de 16.000 praticiens formés fin 2026, contre 13.000 actuellement, afin d’être "à la hauteur du besoin".
Selon l'entourage du ministre, il ne devrait pas être trop difficile de convaincre les maitres de stage potentiels, car l'interne de quatrième année est "un moyen de mieux répondre à la demande de soins" de leur patientèle, et aussi de "préparer leur succession".