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Le chef de l'opposition australienne a exhorté vendredi un sénateur de son parti à démissionner après des accusations retentissantes d'agression sexuelle formulées cette semaine par des parlementaires.
Le sénateur David Van du Parti libéral a été accusé jeudi d'avoir agressé sexuellement une sénatrice au sein du Parlement, et d'avoir "pincé les fesses" d'une autre élue lors d'une fête de bureau.
Peter Dutton, à la tête de la formation politique de M. Van, a déclaré vendredi qu'une troisième dénonciation avait émergé à propos de l'élu.
"Je pense qu'il est dans le meilleur intérêt de chacun qu'il démissionne du Parlement, et j'espère qu'il sera capable de faire cela le plus tôt possible et de chercher l'aide dont il a besoin", a dit M. Dutton à 2GB, une radio de Sydney.
Le dirigeant a d'ores et déjà écarté M. Van, 58 ans, de son groupe parlementaire. Mais il ne peut le contraindre à démissionner.
Le sénateur Van a qualifié de "scandaleuses", "fabriquées et "totalement fausses" les allégations qui le visent.
La sénatrice indépendante Lidia Thorpe a pris la parole cette semaine en pleine séance, reprochant à son collègue de l'avoir agressée sexuellement en 2021.
L'ex-sénatrice Amanda Stoker, du Parti libéral, a diffusé jeudi un communiqué, soutenant que David Van lui a "pincé les fesses" à deux reprises lors d'une fête de bureau en 2020.
Depuis 2021, le monde politique australien est ébranlé par une série d'accusations d'agression et de harcèlement au sein du Parlement.
Une enquête sur la "culture sexiste" du Parlement australien avait révélé en 2021 des preuves abondantes de harcèlement sexuel et d'intimidations visant aussi bien les législateurs que le personnel.
Une personne sur trois travaillant alors au Parlement avait été "victime d'une forme de harcèlement sexuel pendant son travail", selon le rapport commandé par le gouvernement.