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Les autorités talibanes doivent procéder à l'exécution en public de deux personnes dans un stade de football jeudi dans l'est de l'Afghanistan, ont annoncé des responsables provinciaux.
Ce seront les troisième et quatrième exécutions publiques depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021.
Le service de l'Information et de la Culture de la province de Ghazni a indiqué que ces exécutions avaient été ordonnées en vertu du principe islamique de "qisas" ou loi du talion, mais sans fournir aucun détail sur les condamnés et leurs crimes.
Les exécutions publiques étaient courantes sous le premier régime des talibans, entre 1996 et 2001. Les condamnés étaient le plus souvent tués par balle ou lapidation, selon les crimes reprochés.
Depuis 2021, deux ont eu lieu, dans chaque cas pour des meurtres. Lors de la précédente, en juin dans la province de Laghman (est), un homme condamné pour le meurtre de cinq personnes avait été exécuté par balle dans l'enceinte d'une mosquée, devant environ 2.000 personnes.
Les autorités ont aussi procédé à plusieurs flagellations publiques pour d'autres crimes, comme le vol, l'adultère ou la consommation d'alcool.
En novembre 2022, le chef suprême du pays, Hibatullah Akhundzada, avait ordonné aux juges d'appliquer tous les aspects de la charia (loi islamique), notamment les exécutions publiques pour meurtre au nom du "qisas", mais aussi les châtiments corporels (lapidation, flagellation, amputation de membres).
À leur retour au pouvoir, les talibans avaient promis de se montrer plus souples dans l'application de la charia, mais ils sont largement revenus à l'interprétation ultra-rigoriste de l'islam qui avait marqué leur premier passage au pouvoir.