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La République démocratique du Congo (RDC) et l'Angola ont signé en fin de semaine dernière, après seize ans de négociations, un accord sur l'exploitation conjointe des réserves de pétrole situées dans leur zone maritime d'intérêt commun (ZIC), sur la façade atlantique des deux pays.
Ce protocole d'accord a été signé jeudi à Kinshasa, en présence du ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu, et du ministre angolais en charge des Ressources minières, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Pedro, a rapporté l'agence congolaise de presse (ACP, officielle), reçue lundi à Bruxelles.
Grâce à cet accord, la RDC et l'Angola deviennent concessionnaires et propriétaires des droits sur la zone maritime, a souligné M. Budimbu.
Les deux pays partageront la part égale des revenus issus des droits et obligations des parties concessionnaires, avec une participation chacun de 30%, tandis que l'opérateur du bloc 14, le groupe Chevron, représentant des sociétés pétrolières angolaise Sonangol et congolaises Cobil SA et Société nationale des hydrocarbures du Congo (SONAHYDRO), prendra une participation de 40%.
Pour l'Angola, la signature de jeudi permettra au pays de tirer parti de son expérience en tant que grand producteur de pétrole pour développer à la fois son marché intérieur et l'économie régionale. Riche en ressources naturelles, l'Angola est avec le Nigeria l'un des plus grands exportateurs de pétrole d'Afrique subsaharienne, avec une production supérieure à un million de barils par jour, mais ne possède que peu de capacité de raffinage. Le pays tente avec des réformes de sortir son économie de la dépendance à l'or noir.
Pour la RDC, il s'agit d'une percée dans sa recherche de nouvelles sources d'approvisionnement en pétrole et d'opportunités de développement conjoint.