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La présidentielle azerbaïdjanaise, remportée par le chef d'Etat sortant Ilham Aliev, était un scrutin sans "concurrence", ont dénoncé jeudi les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
L'autoritaire président, auréolé de son succès militaire face aux séparatistes arméniens du Haut-Karabakh, a été réélu mercredi pour un cinquième mandat avec 92% des voix.
Les partis d'opposition avaient préféré boycotter cette "farce" électorale.
Ilham Aliev est accusé de réprimer depuis des années toute voix indépendante dans ce pays pétrolier du Caucase.
"La campagne est restée modeste, n'a pas fait l'objet d'un engouement public significatif et n'a pas comporté de concurrence", ont conclu les envoyés de l'OSCE dans un communiqué.
Même si les noms de six autres candidats figuraient sur les bulletins de vote, "aucun n'a remis en cause de façon convaincante la politique du président", privant les électeurs de toute "alternative", ont-ils ajouté.
Plusieurs ont même chanté les louanges de M. Aliev durant la campagne, l'un clamant que le dirigeant avait "tenu toutes ses promesses".
Le scrutin s'est déroulé dans un "environnement restrictif", marqué par la "large absence" de "voix critiques", a regretté l'OSCE.
Les observateurs ont aussi noté de "graves manquements", par exemple sur la "confidentialité du vote".
Ils ont dit avoir trouvé des "signes de bourrage d'urnes et de signatures apparemment identiques sur les listes électorales".
L'OSCE a également souligné que les récentes arrestations d'une dizaine de journalistes avaient "empêché les médias de travailler librement".
Le président de 62 ans, qui a pris la suite de son défunt père en 2003, tient les rênes du pays si fermement qu'aucune surprise n'était possible.
En janvier, il a expliqué avoir convoqué cette élection anticipée, initialement prévue en 2025, pour célébrer le début d'une "nouvelle ère" après l'opération militaire réussie au Haut-Karabakh en septembre dernier.
