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Au moins trois personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées lundi dans l'est de la République démocratique du Congo lorsqu'une "bombe" est tombée dans un camp de déplacés pris dans les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, a appris l'AFP de sources locales.
De violents combats se sont poursuivis toute la journée dans la région de Sake, localité située à une vingtaine de km à l'ouest de Goma et considérée comme un "verrou" sur la route de la capitale provinciale du Nord-Kivu.
"Une bombe est tombée dans le camp de déplacés de Zaïna", à la sortie nord de Sake, a indiqué sous couvert d'anonymat une source de la société civile, en accusant le M23 d'être à l'origine de ce bombardement. "Il y a eu cinq morts et plus de 15 blessés", a ajouté cette source.
Une source médicale a de son côté chiffré le bilan à 18 victimes, dont trois sont décédées, les autres blessées.
"Ce (lundi) soir, les combats continuent, cette situation conduit à une nouvelle vague de déplacement de population", a déploré un responsable administratif.
Le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a de son côté écrit sur son compte X qu'une bombe "de l'armée rwandaise" avait été "larguée en début de soirée à Sake, dans le camp de déplacés nommé Zaïna, faisant 8 blessés graves".
Le Nord-Kivu est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose la rébellion du M23 ("Mouvement du 23 mars"), appuyée par des unités de l'armée rwandaise, à l'armée congolaise, associée à des groupes armés et deux sociétés militaires étrangères.
Les combats se sont intensifiés ces derniers jours, en particulier autour de Sake, d'où des milliers d'habitants s'étaient enfuis mercredi 7 février en direction de Goma pour échapper aux bombardements.