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Quatre enfants tués à la hache dans une crèche du sud du Brésil ont été enterrés jeudi lors d'une cérémonie chargée de beaucoup d'émotion, au lendemain d'une tragédie qui a choqué tout le pays.
Dans un cimetière de Blumenau, ville de l'Etat de Santa Catarina où l'attaque a eu lieu mercredi matin, le corps d'une des victimes -- âgées de quatre à sept ans -- a été transporté lentement vers le funérarium dans un petit cercueil blanc, a constaté un photographe de l'AFP.
Quand le cercueil a été placé dans la niche funéraire, de nombreux membres de la famille ont éclaté en sanglots, tandis que d'autres applaudissaient, comme cela arrive souvent au Brésil. Aucun d'entre eux n'a souhaité parler à la presse.
Les quatre enfants blessés lors de l'attaque sont sortis jeudi de l'hôpital Santo Antonio de Blumenau, où ils ont tous été opérés.
"Les quatre enfants sont rentrés dans leurs familles. L'un d'eux est blessé à la mâchoire et son traitement se poursuivra en dehors de l'hôpital", a expliqué l'établissement médical dans un communiqué.
Selon les autorités, l'assaillant a sauté le mur de la crèche privée Bom Pastor et attaqué plusieurs enfants à coups de hache dans la cour.
Cet homme de 25 ans, qui a agi seul selon la police, s'est rendu à un commissariat peu après et a été placé en détention.
De nombreux habitants de Blumenau se sont recueillis dès mercredi devant la crèche, où ont été déposés des couronnes de fleurs et des ours en peluche. Une veillée de prières avec des bougies a eu lieu pendant la nuit.
"Je n'ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens", a confié à l'AFP l'ingénieure Fernanda Bubniak Schramm, 41 ans, mère d'une petite fille qui a survécu au drame.
"Quand j'ai été mise au courant de la situation, j'ai appelé l'enseignante, qui m'a dit que ma fille allait bien. Elle m'a expliqué qu'elle avait enfermé plusieurs enfants dans les toilettes pour les protéger. C'est une héroïne", a-t-elle raconté au sujet de Simone Aparecida, une employée de la crèche.
Le gouvernement brésilien a décidé mercredi de débloquer 150 millions de réais (environ 27 millions d'euros) pour renforcer la sécurité dans les écoles, face à la multiplication des attaques de ce type ces dernières années.