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Chili: adoption de la "loi de la gâchette facile" pour les forces de l'ordre

Les forces de l'ordre au Chili jouiront désormais d'une "présomption de légitime défense", en vertu d'un texte surnommé par ses détracteurs "loi de la gâchette facile" adopté mercredi par le Parlement, dans un pays en proie à une hausse de la criminalité.

L'assassinat la semaine dernière d'une sergent des carabiniers, Rita Olivares, criblée de balles alors qu'elle sortait de son véhicule de service, a accéléré l'adoption de cette loi.

Le texte prévoit qu'un militaire ou policier faisant usage de son arme de service bénéficiera d'une présomption de légitime défense, qui ne sera levée que si une enquête démontre qu'il a mal agi.

"Ce projet de loi prévoit que lorsqu'un policier utilise une arme en cas de légitime défense, ou pour défendre un tiers parce que sa vie est en danger, il sera présumé que le policier aura agi conformément aux principes professionnels, mais une enquête peut démontrer le contraire", a expliqué la ministre de l'Intérieur Carolina Toha.

"Des policiers sont morts pour que ce projet de loi voie le jour. (...) Protéger notre police, lui donner plus de pouvoirs, c'est redonner de l'espoir aux Chiliens", a fait valoir de son côté le député de l'opposition Andrés Longton, auteur du projet de loi.

Le projet original, qui pendant les débats a été qualifié de "gâchette facile" par ses opposants, a été critiqué par des experts en droit pénal et par les Nations Unies.

Certaines dispositions controversées ont été éliminées au cours de l'examen parlementaire, comme celle qui prévoyait d'autoriser les policiers à utiliser leur arme à feu quand ils sont attaqués par au moins deux personnes désarmées.

Selon plusieurs sondages, la délinquance est la principale préoccupation des Chiliens. La hausse des délits et crimes dans le pays a poussé le gouvernement à présenter une batterie de mesures pour endiguer le phénomène.

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