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La situation restait tendue vendredi dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre les forces gouvernementales et la rébellion du M23.
Des milliers d'habitants paniqués de Sake, cité considérée comme stratégique sur la route de Goma, se sont enfuis mercredi pour échapper aux bombardements et se sont ajoutés aux centaines de milliers de déplacés déjà agglutinés dans les faubourgs du chef-lieu du Nord-Kivu.
La province est le théâtre depuis plus de deux ans d'une rébellion menée par le M23 ("Mouvement du 23 mars") qui, avec le soutien d'unités de l'armée rwandaise, s'est emparée de vastes pans de territoire.
Selon des habitants restés à Sake, interrogés par téléphone depuis Goma, des combats se sont poursuivis vendredi dans les collines surplombant la ville. "Les forces armées de RDC (FARDC) continuent à pilonner des positions du M23 à Malehe et Jérusalem", a déclaré l'un d'eux. "Je ne suis pas rassuré, l'ennemi peut toujours nous surprendre ici."
"Ce matin, tout semblait calme ici, mais aux environs de 10h00 (09h00 heure belge), une bombe est tombée non loin de la mosquée, elle a endommagé deux maisons", a indiqué à l'AFP un autre habitant de Sake. Selon lui, une femme blessée la veille par un bombardement a succombé vendredi à ses blessures.
Dans ce contexte de crise, le ministre congolais de la Défense, Jean-Pierre Bemba, est arrivé vendredi de Kinshasa à Goma pour une visite de terrain, a constaté un journaliste de l'AFP.
Après un responsable de l'Onu mercredi et la France le lendemain, la Belgique s'est dite "très préoccupée par la nouvelle recrudescence de violence au Nord-Kivu". "Il faut que les efforts diplomatiques, dans le cadre des processus régionaux, soient relancés", défend un communiqué diffusé vendredi par l'ambassade de Belgique à Kinshasa.