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Une cyberattaque revendiquée par des pirates pro-russes a eu lieu mardi contre des sites du gouvernement canadien mais elle "ne va en aucun cas ébranler notre soutien indéfectible à l'Ukraine", a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau lors de la visite de son homologue ukrainien.
L'attaque revendiquée par le groupe NoName sur Telegram a paralysé pendant quelques heures mardi matin plusieurs sites officiels dont celui du chef d'État et du Sénat, au moment où le Premier ministre ukranien Denys Shmyhal rencontrait M. Trudeau à Toronto.
"Il n'est pas rare que des pirates informatiques russes s'en prennent à des pays qui manifestent leur soutien indéfectible à l'Ukraine, qui accueillent des délégations ukrainiennes ou des dirigeants ukrainiens. Le moment choisi n'est donc pas surprenant", a ajouté le dirigeant canadien lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Shmyhal.
"Il n'est pas rare de voir des attaques par déni de service (DDoS) (qui vise à rendre inaccessible un serveur, ndlr) contre des pays accueillant des visites de représentants du gouvernement ukrainien", a indiqué à l'AFP Robyn Hawco, porte-parole du Centre de la sécurité des télécommunications (CST), l'agence canadienne de surveillance électronique.
"Bien que ces incidents attirent l'attention, ils n'ont que très peu d'impact sur les systèmes concernés", a-t-elle précisé.
Le Premier ministre ukrainien, qui doit se rendre à Washington prochainement, et M. Trudeau ont également annoncé la conclusion de négociations visant à moderniser l'accord de libre-échange entre leurs deux pays, de nouvelles livraisons d'armes et de munitions canadiennes à l'Ukraine, ainsi qu'un accord avec la société canadienne Cameco pour fournir à l'Ukraine du combustible nucléaire jusqu'en 2035.
Ottawa a également émis de nouvelles sanctions visant des Russes et des entités russes, notamment celles ayant des liens avec le groupe Wagner et le secteur de l'aviation russe, ainsi que le secteur financier biélorusse.