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Le président iranien Ebrahim Raïssi a promis mardi de n'avoir "aucune pitié" envers ceux qui affichent leur hostilité à l'égard de la république islamique dans les manifestations déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini.
Ces défilés, généralement qualifiés d'"émeutes" par les autorités, ont commencé avec le décès le 16 septembre de cette Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation à Téhéran sous l'accusation d'avoir violé le strict code vestimentaire en vigueur dans le pays pour les femmes.
Ce mouvement, qui brise le tabou de l'emprise exercée sur les femmes par la police des moeurs, ne semble pas près de s'éteindre, malgré une violente répression, des arrestations massives et des coupures d'internet.
Des responsables iraniens ont accusé les "ennemis" de la république islamique, comme les États-Unis et d'autres pays occidentaux, d'avoir suscité les manifestations.
"Si vous pensez atteindre vos objectifs en répandant des rumeurs et en divisant la société, vous vous trompez", a lancé à ce sujet M. Raïssi. "Vous voulez nous tromper, mais nous vous connaissons et nous connaissons aussi notre nation".
Des centaines de morts
Les responsables iraniens affirment que des centaines de personnes ont été tuées, dont des dizaines de membres du personnel de sécurité, tandis que des milliers ont été arrêtées dans les manifestations où femmes et jeunes jouent un rôle prépondérant.
Des défenseurs des droits humains hors d'Iran estiment que plus de 450 manifestants ont été tués.
La justice a annoncé jusqu'à présent avoir condamné 11 personnes à mort pour leur rôle dans les manifestations: deux ont déjà été exécutées et deux vont pouvoir être rejugées.
Les militants assurent qu'une douzaine d'autres risquent la peine capitale.