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Les ONG environnementales Greenpeace, Vredesactie et Bond Beter Leefmilieu (BBL) dénoncent samedi "l'hypocrisie" de la Belgique qui a augmenté de 28% ses importations de gaz naturel liquifié (LNG) russe en 2022, alors que l'embargo européen sur les importations des produits pétroliers raffinés russes débute demain/dimanche. Les organisations demandent donc la fin du contrat russe de Fluxys ainsi qu'un agenda de sortie progressive du gaz fossile.
Greenpeace a enquêté sur les importations de pétrole et de gaz russes. Au total, 316 navires transportant du gaz et du pétrole russe ont circulé en Belgique depuis le début de la guerre, le 24 février 2022. Cela représente un volume de 12 millions de m³ de LNG et 9,2 millions de m³ de produits pétroliers. "Par rapport à 2019, ces importations ont quadruplé. Le gaz russe représente aujourd'hui 12% des importations de gaz en Belgique", détaille le porte-parole de Greenpeace, Mathieu Soete.
Les organisations mettent également en garde contre l'impact environnemental causé par les fuites de méthane constatées à toutes les étapes du long processus d'extraction, de conditionnement et de transport du LNG. Libéré de cette façon, le méthane est un gaz à effet de serre avec un potentiel de réchauffement climatique 80 fois supérieur à celui du CO2. "L'augmentation considérable des importations de LNG en Belgique et en Europe est donc incompatible avec la réalisation de nos objectifs climatiques", pointe Angelos Koutsis, responsable de la politique énergétique chez Bond Beter Leefmilieu.
Par ailleurs, pour Greenpeace, la fin de notre dépendance au gaz et au pétrole russe va de pair avec une politique ambitieuse en matière de rénovation des bâtiments et en faveur des énergies renouvelables. À cet égard, l'ONG appelle "tous les niveaux politiques à investir massivement dans l'isolation des logements et des bâtiments publics par le biais d'un pacte national logement-énergie".