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Des victimes de violences sexuelles en appellent à l'ONU face à un "génocide"

Des victimes de violences sexuelles du clergé demandent à plusieurs organes de l'ONU de contraindre le Vatican à honorer ses obligations internationales. Mardi à Genève, leur organisation mondiale a dénoncé de possibles "crimes contre l'humanité" et "génocide".

"C'est une pandémie et elle doit s'arrêter", a dit à la presse le fondateur d'"End Clergy Abuse" (ECA), ("Mettre un terme aux abus du clergé"), Adalberto Mendez. "C'est un énorme problème, un problème de droits humains, pas seulement en Europe, mais partout dans le monde", a-t-il ajouté.

A Genève, les responsables de cette organisation et des victimes devaient avoir des discussions en marge du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. L'objectif était une "première rencontre" avec les représentants d'Etats sur les possibilités d'exiger des responsabilités du Vatican pour violation de ses obligations internationales.

De même, un dialogue était prévu avec les Comités des droits de l'enfant et contre la torture. ECA souhaite savoir si le Saint-Siège a répondu officiellement à la demande, lancée il y a près de dix ans dans des rapports, par les experts indépendants de ces deux organes au Vatican d'honorer ses obligations internationales.

L'organisation va aussi poursuivre ses efforts à La Haye. Elle demande à la Cour internationale de justice (CIJ) une analyse internationale du statut juridique du Saint-Siège en termes de droit international et à la Cour pénale internationale (CPI) de se saisir de certaines affaires.

"Les génocides et les crimes contre l'humanité ne sont pas exclusivement perpétrés lors de guerres", a ajouté M. Mendez. "Dans le cas des abus du clergé au Canada, c'est clairement un génocide", selon lui. "Et en Colombie, nous avons assisté peut-être à la première affaire solide de crimes contre l'humanité par une agence de l'Eglise et un groupe de prêtres".

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