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DIRECT - Gaza: Benjamin Netanyahu rejette tout cessez-le-feu sans la libération des otages

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 33e jour mercredi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza.
 

En direct

Guerre entre Israël et le Hamas
Mme Lahbib a plaidé un cessez-le-feu humanitaire auprès de son homologue israélien

La ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib a rencontré mercredi en début de soirée son homologue israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, en déplacement à Bruxelles, plaidant auprès de lui pour "un cessez-le-feu humanitaire immédiat", selon son cabinet.

"Il s'agit d'êtres humains, de vies qu'il faut sauver, et il y a urgence. Les images de souffrance humaine, de destructions, de civils pris en otages sont terrifiantes. La Belgique appelle à instaurer d'urgence un cessez-le-feu humanitaire immédiat et à l'établissement de corridors humanitaires", a indiqué la cheffe de la diplomatie belge, concernant la situation à Gaza.

"Les frappes dont sont victimes des civils innocents à Gaza sont disproportionnées et doivent cesser", a-t-elle ajouté, paraphrasant des propos du Premier ministre Alexander De Croo, lundi.

L'armée israélienne affirme que 50.000 civils ont fui mercredi du nord de Gaza vers le sud

L'armée israélienne affirme que près de 50.000 habitants de Gaza ont fui mercredi du nord de la bande vers le sud par le "couloir d'évacuation" sécurisé par ses troupes pour la deuxième journée consécutive, selon son porte-parole.

"Ils partent parce qu'ils comprennent que le Hamas a perdu le contrôle du nord et la situation est plus sécurisée dans le sud. Il y a une zone sécurisée où médicaments, eau et nourriture sont disponibles", a indiqué Daniel Hagari lors de son point de presse quotidien, ajoutant que le couloir serait de nouveau ouvert jeudi. 

Netanyahu rejette de nouveau tout cessez-le-feu sans la libération des otages

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau rejeté mercredi tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages retenus par le Hamas, sur fond d'informations sur une médiation du Qatar pour une trêve humanitaire.

"Je voudrais écarter toutes sortes de rumeurs vaines qui nous parviennent de toutes parts, et répéter clairement une chose: il n'y aura pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages. Tout le reste est futile", a déclaré M. Netanyahu lors d'une rencontre avec des représentants des colons de Cisjordanie, selon un communiqué de son bureau.

Pour Israël, il est "très prématuré" d'évoquer le futur de Gaza

Le gouvernement israélien a jugé mercredi "très prématuré" d'évoquer des "scénarios" pour le futur de la bande de Gaza qui doit être "démilitarisée", indiquant toutefois échanger déjà avec d'autres Etats sur le sujet.

"Il est très prématuré d'évoquer les scénarios du jour d'après le Hamas", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy.

"J'aimerais que le jour d'après le Hamas soit la semaine prochaine, mais cela va probablement prendre plus de temps", a-t-il ajouté.
"Nous explorons plusieurs éventualités, avec nos partenaires internationaux", a-t-il toutefois ajouté, fixant pour "dénominateur commun" que la bande de Gaza soit "démilitarisée" afin de ne "plus jamais devenir" un "nid du terrorisme".
 

Conférence sur Gaza: appel de 13 ONG à un cessez-le-feu immédiat

Treize ONG ont appelé mercredi à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza, à la veille de la conférence internationale humanitaire organisée par le président français Emmanuel Macron à Paris.

Ces organisations, incluant Médecins sans frontières (MSF), Amnesty International ou encore la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), "appellent Emmanuel Macron et les chefs d'Etat et de gouvernement et dirigeants mondiaux présents à Paris jeudi à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat", écrivent-elles dans un communiqué commun.
Elles appellent aussi à "garantir l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et le respect du droit international humanitaire".

Parmi les signataires figurent également Action contre la Faim (ACF), CCFD-Terre Solidaire, le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), Handicap International, Médecins du Monde (MDM), Oxfam France, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Première Urgence Internationale (PUI), UOSSM-International et War Child UK.

Discussions sur une trêve de 3 jours en échange de 12 otages dont 6 Américains (source proche du Hamas)

La médiation du Qatar sur la possible libération d'otages détenus par la Hamas porte sur 12 otages, "pour moitié des Américains" en échange "d'une trêve humanitaire de trois jours", a indiqué à l'AFP une source proche du Hamas à Gaza.

Ces discussions achoppent pour le moment "sur la durée" de la trêve et l'inclusion dans cet accord du "nord de la bande de Gaza théâtre de larges opérations de combat", a précisé cette source. "Le Qatar attend une réponse des Israéliens", a-t-elle ajouté.

L'armée israélienne diffuse des images de la démolition de tunnels du Hamas

La Belgique prend des initiatives mais ne touche pas aux produits des Territoires occupés

Le gouvernement réuni en comité restreint a confirmé mercredi sa position diplomatique à propos du conflit qui oppose Israël et le Hamas. Quelques mesures concrètes seront prises mais à cette heure il n'est pas question d'interdiction d'importation de produits venant des Territoires palestiniens occupés comme l'ont proposé plusieurs partis. Les travaux sur la différenciation de ces produits se poursuivront toutefois, a assuré une source.

Parmi les mesures supplémentaires qui seront prises figure la mise en place d'une table ronde de discussion rassemblant les représentants des communautés juives et palestiniennes sous l'égide de la secrétaire d'État à l'égalité des chances, Marie-Colline Leroy. Ce, en vue de promouvoir le dialogue intercommunautaire en Belgique.

La Belgique s'engage par ailleurs à accueillir des femmes et des enfants gazaouis gravement blessés à l'hôpital de Neder-Over-Heembeek, à fournir 5 millions d'euros à la Cour pénale internationale, à faire livrer des médicaments à Gaza par l'intermédiaire de la Croix-Rouge internationale, et à destination de la population locale et des otages retenus par le Hamas et, enfin, apporter de l'aide via la Défense aux hôpitaux égyptiens.

Les socialistes, les écologistes et le CD&V soutiennent également des mesures touchant les produits en provenance des Territoires palestiniens occupés. Le CD&V a annoncé le dépôt d'une proposition de loi en interdisant le commerce. Il n'en est pas question pour le moment, faute de consensus.

Les libéraux, en particulier le MR, s'y montrent opposés. Conformément à l'accord de gouvernement, il faudra toutefois poursuivre le travail sur la différenciation de ces produits. Un engagement qui avait déjà été pris en mai 2021 lors d'une précédente crise entre Israël et le Hamas ainsi qu'entre Arabes et Juifs israéliens.

Le Hamas accuse l'ONU de "collusion" avec Israël dans le "déplacement forcé" de civils

Le gouvernement du Hamas a accusé mercredi l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) de "collusion" avec Israël dans le "déplacement forcé" de la population du nord de la bande de Gaza vers le sud.

"L'UNRWA et ses responsables portent la responsabilité de cette catastrophe humanitaire" car ils se sont "pliés dès le premier instant aux diktats de l'occupation, quittant leurs positions et renonçant à leur responsabilité envers des centaines de milliers d'habitants" du nord de Gaza, a affirmé dans un communiqué le chef du service de presse du gouvernement du Hamas, Salameh Maarouf, dénonçant "une collusion claire" de l'agence onusienne avec "l'occupation (Israël, NDLR) et ses plans de déplacement forcé".
 

Le Qatar négocie une libération d'otages en échange d'un cessez-le-feu à Gaza

Le Qatar négocie la libération d'une dizaine d'otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza en échange d'un cessez-le-feu dans ce territoire aux mains du mouvement palestinien et bombardé par Israël, a affirmé mercredi à l'AFP une source proche des discussions.

Le pays du Golfe mène une médiation "en coordination avec les Etats-Unis (...) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d'un cessez-le-feu d'un à deux jours", a indiqué cette source sous couvert d'anonymat. 
 

L'armée israélienne resserre son "emprise" sur la ville de Gaza

Israël a annoncé resserrer son "emprise" sur la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien où ses soldats ont poursuivi mercredi leur avancée afin d'écraser les combattants du Hamas, sans espoir de répit pour les civils Palestiniens pris au piège.

Israël a juré de "détruire le Hamas" en représailles à l'attaque sanglante menée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza, et pilonne depuis sans relâche le territoire malgré de multiples appels à une trêve.

Ecolo met la pression à l'entame du comité ministériel restreint

Ecolo a réclamé mercredi que plusieurs mesures soient prises à l'égard d'Israël alors qu'une réunion du gouvernement en comité restreint devait commencer à 12h30. Il demande notamment l'interdiction de la vente en Belgique des produits issus des colonies.

La réunion est en principe de nature informative et doit permettre de faire le point sur la situation dans la région et le sort des Belges en Israël et dans la bande de Gaza. Les Verts veulent toutefois aller plus loin.

"Dans le contexte de guerre au Proche-Orient, le fanatisme gagne du terrain et la paix s'éloigne. Il est temps de donner une chance à une paix juste et durable. Cela passera par des sanctions contre les violations du droit international. La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, doit agir rapidement en ce sens", ont souligné les Verts dans un communiqué.

Le G7 soutient l'instauration de "pauses et couloirs humanitaires"

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont exprimé mercredi leur soutien à des "pauses et couloirs humanitaires" à Gaza, afin notamment de permettre l'acheminement "urgent" d'aide humanitaire sur le territoire palestinien et l'évacuation des civils menacés par les combats.

Réunis à Tokyo, ils ont affirmé qu'Israël avait "le droit de se défendre dans le respect du droit international", tout en soulignant "l'importance de protéger les civils". Les ministres du G7 ont également exhorté l'Iran à ne pas soutenir le Hamas et le Hezbollah et à ne rien faire qui puisse "déstabiliser le Moyen-Orient".   Les ministres ont, par ailleurs, jugé "inacceptables" les violences commises par des colons israéliens extrémistes à l'encontre de Palestiniens en Cisjordanie.   Ils ont souligné mercredi dans leur déclaration commune qu'une solution à deux États, avec un État palestinien "viable" au côté d'Israël et leur reconnaissance mutuelle, restait "la seule voie pour une paix juste, durable et sûre".

Tout le monde "a intérêt" à une amélioration humanitaire, "y compris Israël" (présidence française)

La France a estimé mercredi que tout le monde avait "intérêt à ce que la situation humanitaire s'améliore à Gaza, y compris Israël", à la veille de la conférence qu'elle organise à Paris sur le sujet.

Le gouvernement israélien ne sera pas présent à cette "conférence humanitaire" jeudi matin à l'Elysée, mais le président français Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et lui reparlera à l'issue de cet événement, a déclaré la présidence française à des journalistes.

Guerre à Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 10.569 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé mercredi que 10.569 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Parmi les morts recensés à ce jour figurent 4.324 enfants et 2.823 femmes, a indiqué le ministère de la Santé.
 

Blinken affirme qu'Israël ne doit pas "réoccuper" Gaza

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré mercredi qu'Israël ne devrait pas "réoccuper" la bande de Gaza à la fin du conflit en cours avec le Hamas, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Tokyo.

Les Etats-Unis avaient déjà exprimé mardi leur opposition à une éventuelle réoccupation du territoire palestinien après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu eut déclaré la veille que son pays prendrait la "responsabilité générale de la sécurité" à Gaza "pour une durée indéterminée".
 

L'armée israélienne opère au coeur de Gaza-ville, situation humanitaire désastreuse

L'armée israélienne opère mercredi dans le centre de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien où la situation de centaines de milliers de civils toujours présents est de plus en plus désastreuse après un mois de guerre meurtrière.

Les troupes se trouvent désormais "au coeur" de la ville de Gaza, dans le nord, où les combats au sol et la campagne de bombardement se sont intensifiés ces derniers jours pour "détruire le Hamas", a déclaré mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant.

"Il n'y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages", a ajouté le ministre israélien. Plus de 240 personnes ont été enlevées, selon Israël, le jour de l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre qui a déclenché la guerre. 

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a indiqué mercredi que 10.569 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Parmi les morts figurent 4.324 enfants et 2.823 femmes, selon lui.

Côté israélien, au moins 1.400 personnes sont mortes, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque lors de laquelle le Hamas a aussi pris en otages plus de 240 personnes, selon les autorités israéliennes.

Fuite des civils

Des milliers de civils fuient mercredi du nord de la bande de Gaza vers le sud, alors qu'Israël a annoncé resserrer son "emprise" sur la ville de Gaza, située au nord du territoire.

Selon des journalistes de l'AFP, le flux de déplacés semble en nette augmentation mercredi par rapport à mardi.  

Environ 15.000 personnes ont fui les combats dans le nord de la bande de Gaza mardi, contre 5.000 lundi et 2.000 dimanche, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Dans la bande de Gaza, 1,5 million de personnes ont quitté leur foyer depuis le début de la guerre selon les Nations unies.

Médiation sur une libération d'otages

Le Qatar négocie une libération d'otages --entre 10 et 15-- détenus par le Hamas dans la bande de Gaza en échange d'un cessez-le-feu "d'un à deux jours", a affirmé mercredi à l'AFP une source proche des discussions. 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exclu tout cessez-le-feu "sans la libération" des otages.
Evacuations de Gaza

Face à une situation humanitaire chaque jour plus dramatique dans la bande de Gaza, les évacuations de blessés et de détenteurs de passeports étrangers vers l'Egypte devaient se poursuivre mercredi. 

La Roumanie a fait état de l'évacuation mardi de 93 de ses ressortissants et leur famille.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé l'évacuation de Gaza d'un premier groupe de 43 Ukrainiens, qui se trouve désormais "en sécurité en Egypte". 

L'après-guerre à Gaza

Après que Benjamin Netanyahu a affirmé lundi vouloir qu'Israël prenne "la responsabilité générale de la sécurité" de la bande de Gaza après la guerre, le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a tenu à préciser que le Premier ministre israélien n'avait pas parlé de réoccuper le territoire palestinien.

Le porte-parole de la Maison blanche, John Kirby, a affirmé qu'"il y a(vait) une chose sur laquelle il n'y a absolument pas de doute: le Hamas ne peut pas faire partie de l'équation".

"Ce que Kirby a dit sur l'avenir de Gaza après le Hamas est un fantasme. Notre peuple est en symbiose avec la résistance et lui seul décidera de son avenir", a rétorqué le porte-parole du Hamas, Abdel Latif al-Qanou.

Le G7 soutient des "pauses" humanitaires

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont exprimé mercredi leur soutien à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza, afin notamment de permettre l'acheminement "urgent" d'aide humanitaire sur le territoire palestinien et l'évacuation des civils menacés par les combats.

Ils ont affirmé qu'Israël avait "le droit de se défendre", tout en soulignant "l'importance de protéger les civils".
 

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