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Des rebelles séparatistes armés ont tué une dizaine de civils dimanche dans la région Nord-Ouest du Cameroun, où un conflit sanglant oppose l'armée à des indépendantistes de la minorité anglophone, a annoncé lundi le ministère de la Défense.
Dimanche à 19h30 (20H30 heure belge), près d'un débit de boissons, "une dizaine de sécessionnistes (...) vêtus d'uniformes semblables aux tenues militaires et munis d'armes automatiques" ont rassemblé plusieurs "citoyens avant d'ouvrir un feu nourri et aveugle sur ceux-ci", et "touchant aussi mortellement quelques clients" attablés, a précisé le chargé de communication du ministère de la Défense, le Colonel Cyrille Atonfack, dans un communiqué.
Le bilan provisoire fait état de dix morts et deux blessés.
Une enquête a été ouverte par les "autorités administratives et judiciaires", précise le ministère de la Défense, tandis que des opérations se poursuivent pour retrouver les assaillants.
Les faits se sont produits dans un quartier de Bamenda, chef-lieu de la région Nord-Ouest du Cameroun, l'une des deux régions du pays, avec le Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone du Cameroun, dont une partie s'estime ostracisée par la majorité francophone de ce pays dirigé d'une main de fer depuis plus de 40 ans par le président, Paul Biya, 90 ans.
Elles sont le théâtre depuis fin 2016 d'un conflit meurtrier entre les rebelles séparatistes d'un côté, et l'armée et la police de l'autre, les deux camps étant régulièrement accusés par les ONG internationales et l'ONU de crimes contre les civils.
Le conflit a fait plus de 6.000 morts et forcé plus d'un million de personnes à se déplacer, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).