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Dix membres des forces de sécurité tués dans une attaque rebelle maoïste en Inde

Dix membres des forces de sécurité indienne et leur chauffeur ont été tués dans le centre-est de l'Inde mercredi par l'explosion d'une bombe artisanale au passage de leur véhicule, a déclaré à l'AFP la police, accusant des rebelles maoïstes.

"Ils rentraient d'une opération lorsque l'explosion a eu lieu, visant leur véhicule", a précisé Vivekanand, le directeur général de la police de l'État du Chhattisgarh, un fief des maoïstes. Il s'agissait de réservistes de la police de retour d'une mission d'enquête sur les mouvements rebelles dans le district isolé de Dantewnda.

Ce sont les pires pertes subies par les forces de sécurité en Inde en plus de deux ans.

Trouvant son origine dans une jacquerie paysanne dans un village du Bengale occidental en 1967, la guérilla maoïste combat New Delhi par les armes depuis un demi-siècle.

Le conflit s'est intensifié depuis l'arrivée au poste de Premier ministre de Narendra Modi, un nationaliste hindou.

"Mes condoléances aux familles endeuillées. Cette bataille est dans sa dernière ligne droite et nous n'épargnerons aucun naxalite, nous préparerons un plan adéquat pour éradiquer le naxalisme", a réagi le chef du gouvernement du Chhattisgarh, Bhupesh Baghel, utilisant le nom officiel des insurgés maoïstes en Inde.

Aucun groupe rebelle n'a pour l'heure revendiqué l'attaque.

Les groupes naxalites affirment se battre pour les populations rurales et les personnes démunies et leurs bastions se trouvent dans des régions où une grande partie de la population reste enlisée dans la pauvreté, sans accès aux services essentiels.

Ce mouvement serait présent dans 10 États indiens.

Le gouvernement a déployé des dizaines de milliers d'hommes pour combattre les rebelles. Il a aussi injecté des millions de dollars pour développer des infrastructures dans ces régions tribales et affirme avoir infligé des revers à l'insurrection.

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