Accueil Actu Monde International

Empoisonnements présumés: nouvel interrogatoire du Dr Péchier devant la juge

L'anesthésiste Frédéric Péchier, mis en examen pour 26 empoisonnements présumés de patients à Besançon, est une nouvelle fois entendu mercredi par la juge d'instruction qui pourrait l'interroger sur cinq nouveaux cas suspects, alors que sa défense a annoncé le dépôt de "plusieurs requêtes".

Libre sous contrôle judiciaire, M. Péchier, lunettes sur le nez et barbe poivre et sel, est arrivé peu après 09H30 au tribunal judiciaire de Besançon aux côtés de deux de ses avocats, Mes Randall Schwerdorffer et Lee Takhedmit.

"Je n'ai pas de réponse à vous donner", a répondu aux journalistes le Dr Péchier, interrogé sur son état d'esprit.

"Il va se passer des choses importantes ce (mercredi) matin (...) Plusieurs requêtes vont être déposées" et des "incidents vont être soulevés", a annoncé d'emblée Me Schwerdorffer, évoquant par ailleurs "des déclarations" de la défense à la mi-journée.

L'avocat avait annoncé lors du précédent interrogatoire, le premier de M. Péchier depuis 2019, qu'il envisageait une série de requêtes en annulation, et il avait remis en question l'impartialité de la juge d'instruction.

M. Péchier, 51 ans, qui avait gardé le silence lors de son précédent interrogatoire il y a deux semaines, est désormais mis en examen pour 26 cas d'empoisonnements supposés de patients, dont 10 mortels. Il est par ailleurs placé en qualité de témoin assisté pour un autre cas.

Mercredi, la juge devrait l'interroger sur cinq nouveaux cas d'empoisonnements supposés, dits "supplétifs".

Frédéric Péchier est soupçonné d'avoir pollué, entre 2008 et 2017, les poches de perfusion de patients dans deux cliniques privées de Besançon pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi pour discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit.

M. Péchier, qui vit dans la Vienne, a vu son contrôle judiciaire récemment allégé et peut désormais revenir dans le Doubs voir sa famille. Une récente ordonnance de la juge d'instruction lui interdit toutefois d'exercer la médecine, décision que la défense avait annoncé vouloir contester devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Besançon.

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Aura-t-on un gouvernement fédéral avant 2025? La réponse amère de Bart De Wever

Après deux mois de négociations, la N-VA et Vooruit sont parvenus à un accord à Anvers pour former une majorité bipartite. À cette occasion, Kathleen Van Brempt pour Vooruit et Bart De Wever pour la N-VA ont tenu une conférence de presse ce samedi matin. À la sortie, ce dernier a évoqué les négociations fédérales. Voici ce qu'il a déclaré.