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Un policier qui s'était présenté à tort avec trois autres personnes comme membre de la BRAV-M, la brigade de répression de l'action violente motorisée, dans une émission de Cyril Hanouna, est renvoyé en conseil de discipline, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.
Un autre a été condamné à un blâme et un autre à une exclusion temporaire de fonction de trois jours de la part du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, après enquête administrative de l'IGPN ("police des polices"), a-t-on ajouté de même source.
Début avril, sur le plateau télévisé de "Touche pas à mon poste", trois hommes et une femme, encagoulés, une capuche noire sur la tête et la voix modifiée, un brassard orange marqué police au bras, se sont présentés pour certains comme membres de la BRAV-M.
La séquence a été diffusée alors que cette unité était accusée de violences sur les manifestants opposés à la réforme des retraites.
Très vite une enquête préliminaire avait été ouverte à Nanterre après un signalement du préfet de police auprès de la justice. Il était convaincu qu'aucun des policiers sur le plateau n'était membre de la BRAV-M. Des sources proches du dossier avaient confirmé à l'AFP qu'aucun n'appartenait à cette unité.
L'un d'eux, prénommé Cédric sur les réseaux sociaux et se présentant comme leur porte-parole, avait été révoqué de la police nationale en décembre 2022.
S'agissant de cet homme, le préfet de police ne peut pas prendre de sanction à son encontre puisqu'il n'est plus policier. Son cas est du ressort du judiciaire, a-t-on indiqué de source proche du dossier.
"Quand un fonctionnaire qui a été révoqué parle au nom de la BRAV-M, pour moi c'est un problème", avait déclaré début avril le préfet Nuñez. Il avait dénoncé également le "non-respect du devoir de réserve" des autres fonctionnaires.