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Les négociations entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu à Gaza n'ont "pas été très prometteuses ces derniers jours" et ne devraient pas être conditionnées à la libération des otages israéliens, a déclaré samedi le Premier ministre qatari.
"Nous resterons toujours optimistes. Nous continuerons à pousser. Nous ferons de notre mieux pour nous rapprocher" d'un accord, a ajouté à Munich Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, dont le pays est très actif depuis des mois, avec les Etats-Unis et l'Egypte, pour tenter de parvenir à un arrêt des combats.
"Un dilemme auquel nous avons été confrontés (...) est qu'obtenir un cessez-le-feu (était) conditionné à un accord sur les otages", a-t-il relevé au cours de la Conférence sur la sécurité organisée dans cette ville allemande. "Cela ne devrait pas être conditionné".
Israël maintient qu'il veut poursuivre ses opérations militaires contre le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'un arrêt provisoire des combats aurait avant tout pour objectif de libérer des otages en échange de prisonniers palestiniens.
La guerre entamée en octobre n'a connu qu'une semaine de trêve, fin novembre, au cours de laquelle une centaine d'otages avait été libéré contre trois fois plus de prisonniers palestiniens.
La situation humanitaire est aujourd'hui catastrophique dans la bande de Gaza, dont la majeure partie de la population s'est réfugiée à Rafah, dans l'extrême sud de ce territoire, où Israël a annoncé l'imminence d'une opération militaire.
Le Hamas a menacé samedi soir de quitter les pourparlers si une aide supplémentaire n'y était pas rapidement acheminée, y compris dans le nord menacé de famine.