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Le principal organe de lutte contre les violations des droits humains de l'ONU a condamné vendredi les "violations et les abus effroyables" commis par l'armée et les paramilitaires en guerre au Soudan.
Depuis le 15 avril, les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Daglo et l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane s'affrontent à Khartoum, ainsi que dans l'Ouest et le Sud.
Ce conflit a fait plusieurs milliers de morts et déplacé près de huit millions de personnes, d'après le Haut-Commissaire des Nations unies aux réfugiés (HCR).
"Depuis près d'un an, les récits en provenance du Soudan font état de morts, de souffrances et de désespoir, alors que le conflit absurde et les violations des droits humains se poursuivent sans aucune fin en vue", a déclaré vendredi le chef des droits humains de l'ONU, Volker Türk.
Ces déclarations font suite à la publication jeudi d'un rapport onusien documentant des exactions commises par les deux belligérants.
Le rapport révèle ainsi que l'armée et les paramilitaires "ont mené des attaques aveugles dans des zones densément peuplées, y compris des sites abritant des personnes déplacées, en particulier dans la capitale Khartoum, ainsi que dans le Kordorfan (sud) et le Darfour (ouest)" entre avril et décembre.
En novembre, une douzaine d'experts de l'ONU avaient déjà alerté sur les violences sexuelles généralisées, parfois motivées par l'appartenance ethnique et utilisées comme "un instrument de guerre" au Soudan. Le nouveau rapport recense "118 cas de violences sexuelles", dont "19 enfants" parmi les victimes.
Il affirme que "de nombreux viols ont été commis par les FSR", que des militants accusent depuis des mois de violer femmes et filles au Soudan.