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Un tribunal de Hong Kong a déclaré coupable samedi trois anciens organisateurs d'une veillée en mémoire de Tiananmen d'avoir refusé de transmettre des informations à la police nationale.
Les autorités avaient demandé en 2021 des dossiers détaillés datant de plusieurs années à Chow Hang-tung, Tang Ngok-kwan et Tsui Hon-kwong, tous les trois membres de l'Alliance de Hong Kong, une organisation désormais dissoute.
"Pour la prévention et l'enquête, l'information est le plus important (...) toute obstruction mettrait en échec le processus dans son intégralité", explique le verdict transmis par le magistrat Peter Law.
"Le non-respect des prévenus (était) injustifié", a ajouté M. Law, qui fait partie d'une sélection de juges triés sur le volet par le gouvernement hongkongais pour traiter les affaires de sécurité nationale.
Pendant plus de 30 ans, l'Alliance de Hong Kong a organisé une veillée annuelle dans la ville pour commémorer la répression sanglante de manifestants pro-démocratie du 4 juin 1989 sur la place Tiananmen, à Pékin.
Cette veillée a été proscrite par les autorités en 2020 quand Pékin se préparait à imposer la loi de sécurité nationale pour juguler l'opposition à Hong Kong, après des mouvements de protestation d'envergure en 2019.
L'Alliance a ainsi dû être dissoute en septembre 2021, car les sept membres de son comité ont été accusés dans des affaires relevant de cette loi, qui permet à la police d'exiger des détails financiers, organisationnels et opérationnels de toute personne ou organisation suspectée d'être un "agent de l'étranger".
Les documents qui leur étaient demandés dans cette affaire comprenaient les procès-verbaux des réunions de leur groupe depuis 2014 et les historiques de transactions financières avec certaines formations politiques étrangères.
Le tribunal prononcera sa sentence le 11 mars.