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Israël détruit les maisons de deux Palestiniens accusés de meurtres

Les autorités israéliennes ont détruit mercredi, en Cisjordanie occupée, les domiciles de deux Palestiniens accusés d'avoir mené des attaques anti-israéliennes meurtrières l'an dernier.

La maison de Mohammed Souf, 18 ans, a été démolie à l'aube dans le village de Hares (nord), ont constaté des journalistes de l'AFP. Israël l'accusait d'avoir tué trois Israéliens près de la colonie d'Ariel (nord) en octobre avant d'être abattu par un soldat.

L'armée israélienne précise dans un communiqué qu'elle a utilisé, lors de l'expédition, des moyens anti-émeutes après avoir essuyé des jets de pierres.

Moustapha Souf, l'oncle de Mohammed, a dénoncé "une punition collective". "C'est la politique de l'occupation (Israël) à laquelle nous, les Palestiniens, sommes habitués", a-t-il déclaré à l'AFP.

À Hajjah, autre village du nord de la Cisjordanie, les forces israéliennes ont également réduit en poussières le logement de Younès Hilane, arrêté pour avoir mortellement poignardé un Israélien en octobre près de Naplouse (nord).

"Durant l'opération, des suspects ont jeté des pierres et lancé des pneus en feu vers les soldats, qui ont riposté avec des moyens anti-émeute", a indiqué l'armée dans le communiqué.

Dans les décombres de son domicile, Jalal Hilane, père de Younès, a regretté une mesure "injuste". "Ce n'était pas ma faute", et "l'avocate avait dit que (les Israéliens) ne démoliraient qu'un étage", celui où vivait Younès, a-t-il déclaré à l'AFP, déplorant que la maison ait été entièrement rasée.

Israël, dont l'armée occupe depuis 1967 la Cisjordanie, un territoire palestinien, détruit régulièrement les maisons de Palestiniens accusés d'être les auteurs d'attentats. Le gouvernement défend l'effet dissuasif de ces démolitions, mais les détracteurs de cette pratique la dénoncent comme relevant du châtiment collectif et affectant des familles qui se retrouvent à la rue.

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