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Israël ne s'est pas coordonné avec les Nations unies concernant les pauses quotidiennes que l'État hébreu a annoncé dans ses bombardements dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué vendredi un porte-parole de l'Onu. Ces interruptions de quatre heures doivent permettre aux civils d'évacuer le nord du territoire.
"Afin de permettre une évacuation sûre à des fins humanitaires, un accord doit intervenir entre toutes les parties pour qu'il soit réellement effectif", a relevé à Genève Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha).
Jeudi, la Maison Blanche a annoncé qu'Israël acceptait des "pauses" quotidiennes, mais pas un cessez-le-feu. Une annonce ensuite confirmée par un représentant de l'armée israélienne, qui a cependant nuancé la portée de ces interruptions en les qualifiant de "pauses tactiques locales".
L'État hébreu appelle depuis plusieurs jours les Gazaouis à quitter le nord de la bande de Gaza pour rallier le sud, plus sûr selon l'armée israélienne. L'Onu a toutefois souligné que la partie australe de ce petit territoire de moins de 400 km² n'était pas non plus épargnée par les attaques. Selon l'Ocha, le nombre de déplacés à Gaza s'élève désormais à 1,6 million de personnes sur les 2,4 millions d'habitants que compte cette bande de terre coincée entre Israël et la mer.
Ces déplacements de population pourraient en outre accélérer la propagation de maladies infectieuses, comme les affections respiratoires. Des centaines de personnes déplacées utilise une même toilette ou une même douche, a rappelé le porte-parole, qualifiant la situation actuelle à Gaza d'"enfer sur Terre".
Si les pauses annoncées ont une visée humanitaire, elles doivent être coordonnées avec l'Onu, en particulier pour fixer les lieux et heures précises où elles sont appliquées, a insisté le porte-parole de l'Ocha.