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L'armée israélienne accentue sa pression mardi face à un Hamas à "son point de rupture" selon elle dans la bande de Gaza, où les affrontements poussent la population civile à l'exode dans des conditions humanitaires désespérées.
Dans la nuit, le mouvement islamiste Hamas a fait état de violents affrontements dans le centre de la bande de Gaza, et l'agence l'agence palestinienne Wafa a rapporté 12 morts et des "dizaines" de blessés dans un raid aérien à Rafah.
De nombreuses frappes avaient ciblé lundi les villes de Khan Younès, nouvel épicentre des combats, et de Rafah, près de la frontière avec l'Egypte où se massent désormais des dizaines de milliers de personnes fuyant les violences.
"Le Hamas est à son point de rupture, l'armée israélienne reprend ses derniers bastions", a déclaré lundi soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans une adresse télévisée.
"Le fait que des personnes se rendent (...) vient accélérer notre réussite et c'est ce que nous voulons: avancer rapidement", a déclaré à Khan Younès le chef d'état-major de l'armée Herzi Halevi, en précisant que l'armée "intensifiait" ses opérations au sud tout en consolidant sa présence au nord.
La situation dans la bande de Gaza est "apocalyptique", a averti lundi soir le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, estimant que le niveau de destruction dans le territoire palestinien était "plus ou moins, voire supérieur" à celui de l'Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale.
Selon l'ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans la bande de Gaza, où 1,9 million de personnes ont été déplacées, soit 85% de la population.