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Les observateurs internationaux de l'OSCE ont appelé lundi le Kazakhstan à poursuivre les réformes démocratiques, tout en notant des progrès dans le plus grand pays d'Asie centrale au lendemain de législatives anticipées.
L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe estime que "le cadre juridique doit encore être modifié pour fournir une base suffisante à la tenue d'élections démocratiques", tout en notant que des réformes permettent déjà "un plus grand choix" pour les électeurs.
Aucun résultat officiel de ces législatives anticipées n'était disponible lundi matin. Seuls des sondages donnaient le parti au pouvoir Amanat en tête, avec 53% des voix.
Dans son rapport préliminaire, l'OSCE salue les nouveautés de ce scrutin, comme la possibilité pour des candidats non affiliés à des partis de se présenter --une première depuis 2004--, ou encore l'abaissement du seuil pour entrer à la Majilis (chambre basse du Parlement comptant 98 élus) à 5%.
Un quota de 30% pour les femmes, les jeunes et les personnes souffrant de handicap a également été introduit.
Ces changements ont quelque peu ravivé le paysage politique ankylosé de cette ex-république soviétique frontalière de la Russie et de la Chine, encore marquée par les émeutes de 2022 qui ont fait 238 morts officiellement.
Cependant, les recommandations liées aux "libertés fondamentales de réunion, d'expression et de la presse n'ont pas encore été mises en oeuvre" et dans l'ensemble, le cadre juridique n'est "pas entièrement conforme aux normes internationales et aux engagements de l'OSCE en matière d'élections démocratiques".
L'organisation pointe du doigt des "limitations à l'exercice de libertés fondamentales", ce qui "empêche à certains groupes politiques de participer aux élections en tant que partis", en référence aux formations d'opposition interdites.