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La Chine va muscler son ministère des Sciences et créer un organe chargé de développer l'économie numérique, selon une réforme institutionnelle visant notamment à favoriser la compétitivité chinoise en matière de technologies face aux Etats-Unis.
Cette réforme a été présentée mardi aux députés du Parlement, réunis actuellement en session plénière annuelle. Son adoption ne fait guère de doute, cette chambre parlementaire étant inféodée au Parti communiste (PCC) au pouvoir.
Les changements annoncés dans la structure du gouvernement prévoient des responsabilités renforcées pour le ministère des Sciences et Technologies, qui devra notamment concentrer ses efforts sur la coordination de "réalisations scientifiques et technologiques".
La Chine va également créer un Bureau national des données, chargé de gérer et de promouvoir l'économie numérique, tout en créant les infrastructures nécessaires à son développement.
La réforme prévoit aussi des baisses d'effectifs de 5% dans des institutions étatiques. Du personnel sera ainsi réaffecté vers des "secteurs clés et des tâches importantes", selon le projet de réforme.
Cette réorganisation intervient au moment où la Chine tente de renforcer ses capacités de recherche et développement face aux restrictions imposées par les Etats-Unis et certains de ses alliés occidentaux contre les entreprises technologiques chinoises.
Le Parlement chinois devrait formellement approuver cette réforme vendredi.
Afin de se concentrer sur ses missions prioritaires, le ministère des Sciences et Technologies sera délesté de ses responsabilités en matière de développement rural et social, lesquelles seront confiées à d'autres ministères.
Il devra désormais "optimiser sa gestion de l'ensemble de la chaîne de l'innovation scientifique et technologique", selon le projet de réforme.
Le futur Bureau national des données sera, lui, chargé de "promouvoir la construction d'infrastructures de données" et le développement global de l'économie numérique en Chine.
La réforme prévoit par ailleurs le remplacement de l'actuel régulateur des banques et assurances par un nouvel organe qui sera chargé d'une supervision globale du secteur financier.