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Les combats entre l'armée et les paramilitaires pour le pouvoir au Soudan font toujours rage vendredi et pourraient faire plonger plus de deux millions de personnes de plus dans la faim, prévient l'ONU.
Selon l'ONU, entre 2 et 2,5 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de malnutrition aiguë d'ici six mois si le conflit se poursuit alors que le fléau touchait déjà un Soudanais sur trois auparavant.
Face à la "catastrophe" dénoncée depuis trois semaines par les humanitaires, la communauté internationale peine à agir en rangs organisés. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU tiendra une session spéciale le 11 mai, soit près d'un mois après le début des hostilités.
Dimanche, ce sont les ministres des pays de la Ligue arabe qui doivent examiner "le dossier soudanais" sur lequel ils sont profondément divisés, après plusieurs discussions entre dirigeants de l'Union africaine (UA) et de l'Igad, l'organisation régionale de l'Afrique de l'Est.
A Washington, le président Joe Biden a brandi jeudi la menace des sanctions mais s'est borné à dénoncer "les individus qui menacent la paix", sans nommer personne.
Les États-Unis mènent conjointement avec l'Arabie saoudite une médiation pour un cessez-le-feu qui semble ne pas toujours converger avec les autres efforts régionaux en vue de faire taire les armes.
L'armée soudanaise a d'ailleurs annoncé vendredi soir avoir envoyé des négociateurs à Jeddah en Arabie saoudite pour "discuter des détails de la trêve en cours de renouvellement", alors que ce cessez-le-feu, promis par les militaires et paramilitaires en guerre depuis trois semaines, n'a cessé d'être violé.
Dans le même temps, elle s'est engagée à "nommer un émissaire pour négocier une trêve" avec le camp rival, sous l'égide "des présidents sud-soudanais, kényan et djiboutien", dans un pays qui doit encore être déterminé.