Partager:
La malnutrition chez les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes augmente à un rythme sans précédent dans la bande de Gaza ravagée par la guerre. C'est ce que conclut lundi le Global Nutrition Cluster, dont fait partie l'Unicef, l'organisation des Nations unies pour les droits de l'enfant.
La situation est particulièrement grave dans le nord de la bande de Gaza, où l'aide humanitaire est presque totalement absente. Un enfant de moins de deux ans sur six y souffre de "malnutrition aiguë", selon l'Unicef.
Près de 3% des enfants souffrent même de malnutrition aiguë sévère, la forme la plus dangereuse pour la vie. Si ces enfants ne reçoivent pas une aide rapide, ils courent un risque élevé de complications médicales et de décès, avertit l'organisation de défense des droits de l'enfant.
Même dans le sud de Rafah, où l'aide humanitaire est davantage disponible, la situation est désastreuse, selon l'analyse. Cinq pour-cent des enfants de moins de deux ans y souffrent en effet de malnutrition aiguë.
Avant le début de la guerre, au mois d'octobre dernier, dans la bande de Gaza, la malnutrition y était quasiment inexistante: seuls 0,8 % des enfants de moins de 5 ans étaient victimes de malnutrition aiguë.
Les données ont été collectées en janvier, ce qui amène les experts à penser que la situation est encore plus grave à l'heure actuelle, s'inquiète l'Unicef.