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Le gouvernement de coalition du Premier ministre néerlandais Mark Rutte s'est effondré vendredi après des différences "insurmontables" entre les quatre partis au pouvoir autour de la politique migratoire des Pays-Bas, entraînant la tenue prochaine d'élections législatives anticipées.
M. Rutte, l'un des chefs de gouvernement à la plus grande longévité au pouvoir de l'Union européenne et le plus longtemps en place de l'Histoire des Pays-Bas, a déclaré que les négociations d'urgence entre les partis de la coalition n'ont finalement pas conduit à un accord.
Elles ont achoppé sur le projet du Premier ministre de durcir les restrictions du regroupement familial pour les demandeurs d'asile, dans l'objectif de réduire le nombre de ces derniers, après un scandale lié à sa gestion des centres d'accueil de réfugiés, surpeuplés.
"Ce n'est pas un secret que les partenaires de la coalition ont des visions très différentes sur la politique migratoire", a déclaré M. Rutte de droite libérale, VVD (Parti populaire pour la liberté et la démocratie), au cours d'une conférence de presse extraordinaire vendredi à La Haye.
M. Rutte a ajouté qu'il a encore "l'énergie" de se présenter comme tête de liste de son parti aux législatives afin de viser un cinquième mandat, mais qu'il devait dans un premier temps y "réfléchir".
Le Premier ministre a remis plus tard dans la soirée sa démission au roi, a déclaré le gouvernement dans un communiqué, précisant que le Premier ministre a rendez-vous samedi au Palais Huis ten Bosch à La Haye, où réside la famille royale, afin de s'entretenir de la chute de son gouvernement, le quatrième de M. Rutte depuis 2010.
Les élections législatives anticipées auront lieu au plus tôt à la mi-novembre, a déclaré la commission électorale, après le discours de démission de M. Rutte.