Partager:
L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont accusé mutuellement mardi d'avoir procédé à des tirs à la frontière entre ces deux pays rivaux du Caucase. Cet incident a fait deux morts parmi les soldats arméniens selon Erevan.
Mardi matin, "des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu (...) sur les positions arméniennes à proximité de Nerkin Hand", un village dans la région de Siounik (sud) frontalière à la fois de l'Azerbaïdjan et de l'enclave azerbaïdjanaise de Nakhitchevan, a indiqué le ministère arménien de la Défense dans un communiqué.
"Selon de premières informations, il y a deux morts du côté arménien et des blessés", a-t-il précisé.
Pour sa part, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé dans un communiqué les forces arméniennes d'avoir tiré à deux reprises lundi soir sur ses positions "en direction du village de Kokhanabi, dans la région de Tovouz" (nord-ouest de l'Azerbaïdjan).
Le ministère arménien de la Défense a rejeté ces accusations en affirmant qu'elles "ne correspondaient pas à la réalité".
Cet incident intervient peu après la réélection à la tête de l'Azerbaïdjan d'Ilham Aliev, au pouvoir depuis deux décennies dans ce pays riche en hydrocarbures. L'homme fort de Bakou, âgé de 62 ans, surfe sur sa victoire militaire contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh en septembre 2023, qui a mis fin à trois décennies de sécessionnisme marquées par deux guerres.
Le président azerbaïdjanais est cependant suspecté d'avoir d'autres ambitions territoriales: le contrôle de la région arménienne de Siounik pour relier l'enclave du Nakhitchevan au reste de l'Azerbaïdjan.