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Au moins 93 personnes sont mortes dans les incendies qui ont ravagé Maui, une île de l'archipel de Hawaï, selon un nouveau bilan du désastre dont la gestion est âprement critiquée.
Le comté de Maui a annoncé samedi soir ce nouveau bilan (dimanche en heure GMT, Hawai étant sur le fuseau GMT-10), bien au-delà des conséquences humaines de la dernière grande catastrophe naturelle dans cet État américain, le tsunami de 1960 qui avait fait 61 morts sur l'île d'Hawaï.
Les habitants, encore sous le choc, ont commencé à constater l'étendue des dégâts à Lahaina, une cité balnéaire de 13.000 habitants quasiment réduite à néant.
Comme les habitants, la justice cherche à comprendre comment le drame a pu prendre de telles proportions: une enquête a été ouverte sur la gestion de la crise par les autorités.
Maui a subi de nombreuses coupures de courant pendant la crise et le numéro d'urgence 911 a cessé de fonctionner dans certaines parties de l'île, tandis que les sirènes d'alerte aux incendies n'ont pas été actionnées.
Les alertes, habituellement transmises par téléphone, n'ont pas pu être reçues car "il n'y avait pas de réseau" et "clairement, nous n'avons pas prévu de solutions de secours pour assurer la sécurité des habitants", a admis samedi Jill Tokuda, une élue démocrate de Hawaï. "Nous avons sous-estimé la dangerosité et la rapidité du feu", a-t-elle regretté.
L'île n'a sans doute pas fini de compter ses morts. Seule une petite partie de la zone incendiée a été fouillée, selon le chef de la police John Pelletier.
Quelque 2.207 bâtiments, majoritairement résidentiels, ont été détruits ou endommagés, selon l'agence fédérale chargée de la réponse aux catastrophes naturelles (Fema).
Rien que pour l'incendie de Lahaina, le coût de la reconstruction est estimé à 5,52 milliards de dollars.