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Le Hezbollah pro-iranien n'arrêtera ses attaques contre Israël qu'avec un cessez-le-feu à Gaza, a affirmé mardi son chef, accusant les médiateurs étrangers cherchant à apaiser les tensions dans le sud du Liban de servir les intérêts d'Israël.
"Lorsque l'agression à Gaza s'arrêtera et qu'il y aura un cessez-le-feu, les tirs s'arrêteront également dans le sud" du Liban, a déclaré Hassan Nasrallah.
"S'ils élargissent la confrontation, nous le ferons aussi", a affirmé le chef du mouvement islamiste libanais, en réponse aux menaces répétées des responsables israéliens de déclencher une guerre contre le Liban.
Depuis le lendemain de l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le Hezbollah vise des positions militaires israéliennes à la frontière en soutien au mouvement islamiste palestinien, son allié.
Israël, de son côté, bombarde régulièrement le sud du Liban et mène des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.
Les violences ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d'autre de la frontière.
Hassan Nasrallah a averti que si Israël provoquait une guerre contre le Liban, les déplacés du nord du territoire israélien "ne reviendraient pas" et que les responsables devraient dans ce cas s'affairer à "préparer les abris, les hôtels, les écoles et les tentes pour deux millions de déplacés du nord" d'Israël.
Le chef du Hezbollah a par ailleurs critiqué les émissaires étrangers qui se succèdent à Beyrouth pour tenter une désescalade des tensions. "Toutes les délégations qui sont venues au Liban au cours des quatre derniers mois (...) ont un seul objectif: protéger Israël".
En plus de quatre mois, au moins 243 personnes ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 15 personnes ont été tuées, selon l'armée.