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Le Honduras va établir des relations diplomatiques avec Pékin, a annoncé mardi la présidente Xiomara Castro, une décision qui devrait entraîner la rupture de facto des liens avec Taïwan.
"J'ai donné instruction au ministre des Affaires étrangères Eduardo Reina de gérer l'ouverture de relations officielles avec la République populaire de Chine", a annoncé Mme Castro sur Twitter, sans évoquer expressément l'avenir des relations avec Taipei.
Mme Castro, qui a pris ses fonctions début 2022, avait annoncé avant son arrivée au pouvoir son intention de reconnaître immédiatement Pékin. Mais elle avait semblé revoir sa position après une visite, pour sa cérémonie d'investiture, du vice-président taïwanais William Lai.
Le 1er janvier dernier, le chef de la diplomatie hondurienne avait rencontré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Xie Feng, en marge de la cérémonie d'investiture du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Et le 2 février, M. Reina avait annoncé des négociations avec la Chine pour construire un barrage hydroélectrique.
Pékin avait déjà financé à hauteur de 300 millions de dollars un autre barrage au Honduras, inauguré en 2021 par le président de l'époque Juan Orlando Hernandez.
Le Honduras est pour le moment l'un des 14 derniers pays à entretenir des relations diplomatiques avec Taïwan.
La Chine communiste, qui revendique la souveraineté sur Taïwan, n'accepte pas que des pays puissent avoir des relations diplomatiques à la fois avec elle et avec cette île.