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Le vice-président de Taïwan William Lai est en route vers les États-Unis samedi, officiellement pour y transiter avant de se rendre au Paraguay, malgré l'opposition de la Chine à tout contact formel entre Taipei et l'étranger.
Pékin considère en effet Taïwan comme l'une de ses provinces à réunifier un jour avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire.
La Chine s'oppose ainsi à tout contact diplomatique entre l'île et les pays étrangers, et condamne fermement chacune des rencontres entre Taipei et d'autres gouvernements.
Officiellement, M. Lai doit simplement "transiter" par les États-Unis, comme la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen début avril. Lors de cette étape, elle a rencontré le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, et suscité l'ire de Pékin.
"Départ prochain pour #Asuncion", "hâte de rencontrer des #amis américains en transit", a écrit William Lai sur X, nouveau nom de Twitter, précisant qu'il se rend au Paraguay pour assister à l'entrée en fonctions du nouveau président, Santiago Peña. Le Paraguay est le seul pays d'Amérique du Sud à reconnaître officiellement Taipei.
En réponse à M. Lai, la présidente de l'Institut américain à Taïwan, qui sert de facto d'ambassade américaine pour Taïwan et est située en Virginie, Laura Rosenberger, lui a répondu sur X: "L'AIT a hâte d'accueillir le vice-président au cours de son transit vers le Paraguay!".
M. Lai doit faire étape à New York à l'aller, puis à San Francisco au retour.
Pékin a condamné jeudi 3 août ce "transit", appelant les dirigeants américains à "cesser les échanges officiels entre les États-Unis et Taïwan".
Sur l'île, le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Jeff Liu a minimisé, affirmant qu'il n'y a "rien de spécial" concernant le passage de M. Lai sur le sol américain.