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Des milliers de personnes sont descendues dans les rues en Israël pour protester contre la réforme de la justice voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, et ce en dépit de la situation sécuritaire après des attentats en Cisjordanie et à Tel Aviv et une série d'attaques de roquettes.
A Tel Aviv, les manifestants ont allumé des bougies et observé une minute de silence en mémoire des victimes des deux attentats.
Les manifestants habillés en noir ont marché en hissant des bannières dénonçant le projet de garde nationale du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir.
"Sauvez la démocratie", "Liberté pour tous" et "Netanyahu nous conduit vers la guerre", pouvait-on lire sur d'autres pancartes brandies lors de cette manifestation. D'après les organisateurs, environ 258.000 personnes ont protesté à Tel-Aviv contre la réforme judiciaire, dans une marée de drapeaux israéliens. La police n'a pas donné de chiffres sur la participation.
D'autres manifestations plus modestes ont eu lieu à Kfar Saba (centre), Haïfa (nord) et Jérusalem notamment. Depuis l'annonce du projet de réforme début janvier, des dizaines de milliers d'Israéliens se réunissent toutes les semaines pour dénoncer le texte et conspuer le gouvernement formé en décembre par M. Netanyahu.
Celui-ci a annoncé le 27 mars une "pause" législative pour donner une "chance [...] au dialogue", après une intensification de la contestation, un début de grève générale et l'apparition de tensions au sein de la majorité. Mais la mobilisation reste forte.
Pour le gouvernement, le texte vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée, au profit du Parlement. Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu'elle risque d'ouvrir la voie à une dérive illibérale ou autoritaire.