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Plusieurs cérémonies commémoratives ont été organisées jeudi en Cisjordanie pour rendre hommage à la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, décédée il y a un an.
La journaliste d'Al Jazeera a été tuée d'une balle dans la tête le 11 mai alors qu'elle couvrait un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Pour marquer l'anniversaire de sa mort, la première pierre d'un musée lui étant dédié a notamment été posée à Ramallah. À cette occasion, le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a déclaré que la journaliste avait "transmis les espoirs et les souhaits du peuple palestinien".
La mort de la journaliste américano-palestinienne a suscité de vives critiques de la part de la communauté internationale à l'égard d'Israël. L'enquête menée par l'armée israélienne a conclu que les coups de feu ne pouvaient pas être clairement attribués, mais qu'ils avaient "très probablement" été tirés accidentellement par un soldat israélien. Aucune enquête pénale n'a été ouverte.
Dans un communiqué publié à l'occasion de cet anniversaire, le Committee to Protect Journalists affirme que la mort de Shireen Abu Akleh "n'est pas un cas isolé". L'ONG souligne qu'en l'espace de 20 ans, 20 journalistes ont été tués par l'armée israélienne. "Mais personne n'a jamais été inculpé ou tenu pour responsable", souligne-t-elle. Plus de la moitié des personnes tuées étaient "clairement identifiables comme représentants des médias". Shireen Abu Akleh était d'ailleurs équipée d'un gilet pare-balles avec la mention "presse" et d'un casque, lorsqu'elle a été tuée.
L'armée israélienne a exprimé ses regrets face à "toute forme de violence à l'encontre des civils, y compris des journalistes". Toute allégation de "violence illégale" fera l'objet d'une enquête approfondie, a-t-elle assuré.
