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Les partisans de l'ancien Premier ministre pakistanais emprisonné Imran Khan ont annoncé lundi s'allier à un minuscule parti, pour tenter de gonfler leurs rangs à l'Assemblée nationale, après des élections entachées selon eux d'innombrables fraudes.
Malgré la répression des autorités, les candidats soutenus par le parti d'Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), ont obtenu le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des législatives du 8 février.
Mais ces candidats ayant été contraints à se présenter en indépendants et la majorité absolue n'ayant pas été atteinte, le PTI s'est retrouvé écarté de la course au pouvoir.
La Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif, arrivée en deuxième position et qui serait soutenue par l'armée, a annoncé la création d'une coalition gouvernementale avec le Parti du peuple pakistanais (PPP), de Bilawal Bhutto Zardari, et des formations mineures.
Le PTI, qui ne veut pas s'avouer vaincu, a cependant annoncé lundi qu'il allait s'allier au Sunni Ittehad Council, un parti officiellement enregistré, dont seul le président a remporté un siège aux élections.
Cela permettrait à tous les élus qu'il soutenait de se rassembler dans un groupe parlementaire, qui pourrait alors prétendre obtenir une part des 70 sièges réservés aux femmes et aux minorités religieuses.
Ces sièges restent à allouer, à la proportionnelle en fonction des résultats du scrutin. Le PTI ne pouvait pas y prétendre, faute d'avoir été autorisé à concourir sous ses couleurs.
"Nous sommes arrivés à un consensus: nos candidats aux assemblées nationale et provinciales rejoindront le Sunni Ittehad Council", a annoncé en conférence de presse le président du PTI, Gohar Ali Khan.
Cette alliance devra toutefois encore être approuvée par la Commission électorale.