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Un tribunal de l'immigration a officiellement confirmé mercredi l'expulsion de Suède d'un Irakien responsable de plusieurs autodafés du Coran sur le territoire suédois. Un permis de séjour temporaire lui a toutefois été accordé dans le même temps, pour des raisons de sécurité.
La décision de l'Office national suédois des migrations, Migrationsverket, de révoquer le permis de séjour initialement accordé à l'homme né en Irak ainsi que son statut de réfugié est légale, a annoncé mercredi le tribunal administratif de l'immigration de Stockholm.
L'autorité suédoise en charge de l'immigration a fourni des preuves suffisantes que l'homme avait délibérément fait de fausses déclarations et dissimulé des informations importantes lors de la vérification de son statut de réfugié, a estimé le tribunal. Son permis de séjour avait dès lors été accordé sur base de fausses informations.
Il est toutefois actuellement trop dangereux pour l'homme visé de retourner en Irak. Il ne peut donc pas être renvoyé dans son pays de naissance pour l'instant et se voit accorder un permis de séjour temporaire. Selon Migrationsverket, les infractions pour lesquelles il est accusé sont si graves qu'il ne peut pas bénéficier à nouveau de l'asile.
En Suède, plusieurs exemplaires du Coran ont, l'an dernier, subi un autodafé ou ont été dégradés en public. L'Irakien, qui se montre critique envers l'islam, a notamment été responsable d'un grand nombre de ces dégradations et a été poursuivi pour incitation à la haine. Ces actes ont suscité des manifestations et mouvements de protestations parmi les musulmans à l'étranger. La Suède a par ailleurs connu de graves tensions diplomatiques avec plusieurs pays à la suite de ces faits.
