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L'Union européenne a déploré mardi "l'horrible nouvelle" de l'empoisonnement de plus de 60 filles dans leur école dans le nord de l'Afghanistan, a indiqué un porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Environ 100 élèves, principalement des filles, ont été empoisonnés ce week-end dans la province de Sar-e-Pul, au nord de l'Afghanistan, a affirmé un fonctionnaire local lundi. L'empoisonnement s'est produit samedi et dimanche dans deux écoles du district Sancharak de la province, a expliqué à l'agence de presse allemande DPA Umair Serapuli, le chef du département local d'information et de culture.
Plusieurs élèves, souffrant de nausées et d'essoufflement, ont été pris en charge à l'hôpital provincial, mais leur état de santé était bon, affirme Umair Serapuli. En plus des élèves, sept femmes et un homme du corps professoral ont été victimes d'empoisonnement, a ajouté M. Serapuli qui pense qu'une substance a été utilisée dans les classes et a causé de l'asthme, des yeux larmoyants ainsi qu'un écoulement nasal.
"Il s'agit d'un crime odieux qui doit être poursuivi par les autorités de fait", a poursuivi l'UE, en souhaitant un prompt rétablissement aux victimes. "Le droit à l'éducation est un droit de l'homme pour tous les enfants, partout. Les écoles doivent être des lieux sûrs pour tous les enfants."
De retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont imposé des lois strictes, notamment l'exclusion des filles et des femmes des écoles après la sixième année. Malgré une pression nationale et internationale, ils rechignent à rouvrir les écoles aux filles.
Les talibans cherchent toujours une assise internationale, aucun pays n'ayant encore reconnu leur gouvernement.