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Les États-Unis ont mis en garde lundi contre un retrait "précipité" de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco), estimant que le pays ne serait pas prêt pour un tel retrait fin 2023.
"L'importance de la Monusco pour la RDC et la région est claire. C'est pourquoi les États-Unis sont inquiets de la multiplication des appels du gouvernement de RDC à un retrait de la mission après les élections de décembre", a déclaré l'ambassadeur américain adjoint à l'ONU, Robert Wood, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans le pays.
La Monusco "ne peut pas et ne doit pas rester en RDC indéfiniment, mais il y a un large consensus sur le fait que le gouvernement de RDC n'aura pas rempli les objectifs qu'il a acceptés comme étant les conditions minimales pour un retrait de la Monusco d'ici fin 2023", a-t-il ajouté.
En cas de retrait "précipité", ce dernier craint en particulier une augmentation des attaques de certains groupes armés.
"Mon gouvernement continue le dialogue constructif avec la Monusco pour définir le plan de transition", a assuré lundi l'ambassadeur de RDC à l'ONU, Georges Nzongola-Ntalaja.
"La vision est de se concentrer sur les jalons à même de créer les conditions sécuritaires minimales, prélude d'un bon retrait", a-t-il ajouté.
En 2020, le Conseil de sécurité a entamé un désengagement prudent, approuvant un plan de retrait progressif fixant de grands paramètres pour transférer les responsabilités des Casques bleus aux forces congolaises.
En décembre, il avait à nouveau prolongé d'un an cette mission présente en RDC depuis 1999 (sous le nom de Monuc jusqu'en 2010).
Mais il avait également demandé au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de présenter en juillet des "options" pour la reconfiguration de la mission.