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L'explosion survenue samedi dans un hôtel meublé du XVIIIe arrondissement de Paris, qui a fait deux blessés dont un grave, pourrait être liée à une cigarette allumée juste après l'utilisation de bombes aérosols contre les insectes, a indiqué mardi le parquet contacté par l'AFP.
"Il ressort des premiers éléments portés à notre connaissance qu'une cigarette aurait été allumée immédiatement après l'usage de bombes aérosols contre la présence d'insectes", a indiqué le parquet, confirmant une information du Parisien.
L'explosion, survenue samedi vers 14h30, a soufflé la façade du troisième étage de cet hôtel meublé situé 26 rue du Nord, dans le nord de la capitale, non loin de Montmartre.
Selon le parquet, "une personne a été transportée à l’hôpital en urgence absolue, une autre en urgence relative". Samedi, un premier bilan faisait état de cinq blessés au total, y compris la personne en urgence absolue, dont le pronostic vital n'était toutefois pas engagé.
Le commissariat du XVIIIème arrondissement a été chargé de l'enquête, portant sur "des faits de blessures involontaires suivies d'incapacité de travail supérieure à trois mois", rappelle le parquet.
Selon l'adjoint au logement Ian Brossat, contacté par l'AFP, cet hôtel privé était occupé "par des femmes et hommes isolés sans enfants".
"Il s'agit de personnes en grande précarité économique" et "la plupart habitaient l'hôtel depuis plusieurs mois voire années", précise la mairie.
Mardi, la partie Est de la rue du Nord restait inaccessible avec un "filtrage" assuré par la police municipale, présente en permanence, a indiqué la mairie du XVIIIe.
Outre le bâtiment en question, trois immeubles mitoyens ont été évacués, et un site de protection maternelle et infantile situé juste en face est resté fermé "par sécurité", selon la même source.
Sur ce périmètre, environ une cinquantaine de personnes ont été évacuées et 25 personnes, "représentant 18 foyers", ont été relogées provisoirement, précise la mairie d'arrondissement.
Parmi eux, les résidents de l'hôtel "seront relogés en auberge de jeunesse aux frais de la ville jusqu'à dimanche", précise la mairie centrale qui dit chercher "des solutions à plus long terme".
Dans le même temps, selon Ian Brossat, des architectes sont en train d'effectuer "le diagnostic bâtimentaire des immeubles voisins" pour voir si leur réintégration est possible.
Les charpentiers de Paris, eux, ont débuté mardi matin leur intervention pour étayer en urgence l'hôtel meublé, précise la mairie qui n'a "pas encore d'estimation du temps qu'il faudra à ce stade" pour le sécuriser.
Les faits ont pu faire écho à l'explosion de la rue Saint-Jacques (Ve arrondissement), le 21 juin, quand un immeuble abritant une école de mode s'était effondré à la suite d'une explosion ayant provoqué un incendie, faisant trois morts et plusieurs dizaines de blessés.