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Pour son premier déplacement en tant que ministre de l'Education, Gabriel Attal s'est rendu vendredi en banlieue parisienne pour visiter le chantier de reconstruction d'une école détruite pendant les émeutes de fin juin, après la mort d'un jeune tué par un policier.
"J'ai tenu à me rendre dans un établissement touché par les émeutes", en pensant aux "familles, personnels et élus traumatisés par ce qui s'est passé", a déclaré le nouveau locataire de la rue de Grenelle, nommé jeudi pour succéder à Pap Ndiaye, devant l'école élémentaire Bois de l'Etang à La Verrière (Yvelines).
A la rentrée, quelque 170 enfants de cet établissement seront scolarisés à l'Ecole régionale du premier degré, mise à disposition par la région Ile-de-France.
La mère d'un élève de l'école élémentaire a raconté à l'AFP que son fils de 10 ans n'avait "pas trop apprécié l'idée d'aller ailleurs" à la rentrée prochaine.
"Mais je lui ai expliqué qu'on ne pouvait pas faire autrement, que son école a brûlé, qu'il n'est pas le seul à changer d'école et que toute l'équipe pédagogique part avec lui" dans le nouvel établissement, a détaillé cette mère de famille, Hounas Nacia.
Gabriel Attal a chiffré à "plus de 200" le nombre d'établissements scolaires endommagés par les émeutes déclenchées par la mort du jeune Nahel le 27 juin, dont "une dizaine intégralement détruits".
"Tous les élèves auront des solutions de scolarisation, et ce qui m'importe, c'est que cette scolarisation soit stable. Il faut se mettre à la place des élèves et des familles" et prendre en compte "le temps de transport scolaire et les tarifications de la cantine", a-t-il ajouté.
Le nouveau ministre était entouré d'élus locaux, dont le sénateur des Yvelines et président du Sénat, Gérard Larcher (LR), ou William Martinet, député LFI des Yvelines qui l'a interpellé sur les réseaux d'éducation prioritaire (REP).