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Le chef de l'opposition indienne, Rahul Gandhi, a porté devant la Cour suprême indienne, plus haute cour du pays, sa condamnation à une peine de prison pour diffamation envers le Premier ministre Narendra Modi, a annoncé un de ses avocats samedi, après le rejet d'un précédent appel la semaine dernière.
M. Gandhi, 52 ans, avait été condamné le 23 mars à deux ans de prison pour des propos tenus lors d'une campagne électorale 2019. Il avait alors déclaré que "tous les voleurs ont Modi comme nom de famille".
L'affaire, dans l'Etat d'origine du Premier ministre, le Gujarat, est l'une des nombreuses déposées ces dernières années contre M. Gandhi, qui est le principal adversaire de M. Modi et le principal membre du parti du Congrès (opposition).
La Haute Cour de l'Etat du Gujarat, devant laquelle Rahul Gandhi avait d'abord porté l'affaire, avait statué le 7 juillet que le verdict initial était "juste et légal". Un premier appel avait été rejeté par un tribunal du Gujarat d'un niveau inférieur en avril, un mois après sa condamnation initiale et son expulsion ultérieure du Parlement.
Dans son dossier d'appel de 731 pages dont son parti a fourni la copie à l'AFP, M. Gandhi souligne que sa déclaration avait été faite "dans le cours d'une activité politique démocratique", mais avait été "prise pour un acte immoral justifiant la punition la plus sévère".
Cela "porte gravement atteinte à la liberté de parole démocratique", ajoute-t-il.
La condamnation le rend inéligible, ne lui permettant pas de siéger au parlement et de participer aux élections générales de 2024, dont le parti au pouvoir Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi est donné largement vainqueur.