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Environ 10.000 personnes ont fui leur domicile et se sont réfugiées au sein de l'hôpital général de référence de Mweso (60 km au nord de Goma, est de la République démocratique du Congo) depuis le 22 janvier et une nouvelle explosion des affrontements entre groupes armés dans cette zone, signale Médecins sans Frontières (MSF) jeudi.
Les structures médicales soutenues par MSF au Nord-Kivu ont reçu ces derniers jours un afflux massif de blessés de guerre, alors que des milliers de personnes fuient les dernières vagues d'affrontements armés dans cette province de l'Est de la RDC.
L'organisation humanitaire fait état de 67 blessés de guerre soignés en janvier dans ses structures, parmi lesquels plus d'une cinquantaine étaient des civils, dont 21 enfants de moins de 15 ans.
"Avec l'intensification des combats à Mweso ces derniers jours, de nombreuses personnes réfugiées à l'hôpital ont fui vers Kitshanga, Katsiru, Nyanzale, Pinga, Kalembe et Kashunga. Cependant, au moins 2.500 personnes, dont des mineurs ayant perdu leurs parents, continuent de trouver refuge dans l'enceinte de l'hôpital", ajoute MSF.
Au Sud-Kivu voisin, les récents affrontements ont, là aussi, provoqué une nouvelle vague de déplacements, avec plusieurs milliers de personnes arrivées ces derniers jours dans la ville frontalière de Bweremana et, plus au sud, à Minova.
À l'hôpital général de référence de Minova, une trentaine de blessés ont été soignés entre le 2 et le 6 février, dont quatre enfants et 12 patients nécessitant une intervention chirurgicale.
"Aujourd'hui, les structures de santé de la zone de santé de Minova sont débordées et font face à des pénuries de médicaments essentiels pour traiter les pathologies courantes telles que le paludisme, les maladies diarrhéiques, la malnutrition et les infections respiratoires", alerte la coordinatrice de l'équipe d'urgence de MSF au Sud-Kivu, Rabia Ben Ali.