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Huit cultivateurs ont été tués jeudi à la machette et par balles dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), près d'une localité située à la limite entre les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri, selon la société civile locale, citée samedi par un média en ligne congolais.
Les victimes ont été surprises par des assaillants non identifiés alors qu'elles se trouvaient dans leurs champs, a indiqué un responsable de la société civile dans la zone, Kinos Katuho, à Actualité.cd, en déplorant l'absence d'opérations militaires contre les groupes armés dans cette région.
"Ça fait deux semaines que les assaillants sont en train de sillonner cet endroit. Nous demandons au commandant (militaire de la province) de l'Ituri d'être responsable car aucune patrouille n'est effective dans les Walese-Vukutu où ces morts sont rapportées", a ajouté M. Katuho, qui préside la société civile de Mamove.
Dans la province du Nord-Kivu, les Forces armées de la RDC (FARDC, gouvernementales) ont annoncé cette semaine avoir renforcé leurs effectifs dans la zone, notamment dans les villages environnants la localité de Mamove où des centaines de morts sont rapportées depuis quatre ans.
Les responsables de l'attaque de jeudi n'ont pas été identifiés. Mais cette zone de villages situés à la limite entre les deux provinces est réputée abriter des rebelles ougandais appartenant aux Forces démocratiques alliées (ADF), une milice islamiste.
Le groupe ADF est présenté par l'organisation djihadiste État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale. Il est accusé de massacres de milliers de civils dans l'est de la RDC et d'attentats djihadistes en Ouganda. Dont la récente attaque qui avait ciblé une école privée à Mpondwe, en Ouganda, et fait au moins 41 morts, pour la plupart des élèves surpris dans leurs dortoirs.