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L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a affirmé ne pas être en mesure d'assurer l'audit externe du fichier électoral compilé par la commission électorale chargée d'organiser les élections générales prévues le 20 décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC),
"La durée impartie par votre institution pour l'opération d'audit du fichier électoral (du 15 au 20 mai) rend la réalisation de cet exercice impossible", a écrit le directeur de cabinet de la secrétaire générale de la Francophonie, Hervé Barraquand, dans une lettre adressée mercredi au président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) congolaise, Denis Kadima Kazadi, dont l'agence Belga a obtenu jeudi une copie.
"Tirant conséquences de ce qui précède, je porte à votre connaissance que l'OIF ne sera malheureusement pas en mesure de répondre favorablement à votre demande visant à accompagner la Céni dans l'audit du fichier électoral", ajoute le collaborateur de la secrétaire générale, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.
L'OIF avait déployé la semaine dernière une mission pour évaluer la situation sur terrain et examiner la demande que lui avait adressée M. Kadima afin de procéder à un audit externe du fichier électoral comme lors des sructins de 2006, 2011 et 2018.
Apres cette demande de la Céni, des voix s'étaient élevées en RDC pour s'opposer à l'audit externe du fichier électoral par l'OIF pour des raisons de souveraineté.
Pour certains acteurs politiques et de la société civile, "comme la RDC est en froid avec le Rwanda, elle ne peut pas céder son fichier électoral à une institution dirigée par une Rwandaise".
La RDC doit organiser le 20 décembre une élection présidentielle, qui sera couplée aux législatives ainsi qu'aux élections des députés provinciaux et des conseillers communaux. Mais les délais commencent à être très serrés.