Partager:
(Belga) Au moins six personnes ont été tuées dans une région de l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à un conflit intercommunautaire qui a fait près de deux cents morts, après une accalmie de quelques semaines, a rapporté jeudi un média congolais, en citant des sources locales.
Cette attaque a visé mercredi le village de Misia, situé dans le territoire de Bagata, dans la province du Kwilu, à l'est de Kinshasa, la capitale de la RDC. "Encore une énième attaque dans le village Misia (...). On a incendié des maisons, le bilan provisoire c'est six morts parmi lesquels un enseignant. C'est la pagaille générale, les gens vident le village", a déclaré l'administrateur du territoire de Bagata, Joseph Mankoto, au site d'information Actualité.cd. Ce conflit interethnique, causé par des différends sur les redevances coutumières à verser aux autorités locales issues de la communauté Teke - qui s'estime première occupante des lieux - aux Yaka, non-originaires de la région, a débuté en juin dernier dans les environs de la localité de Kwamouth, dans la province du Mai-Ndombe. Il s'est en partie étendu à la province voisine du Kwilu. Le bilan s'élève à près de 200 morts, dont près de vingt dans le seul territoire de Bagata, selon Actualité.cd. Les affrontements ont aussi provoqué le déplacement de milliers de personnes. La province du Mai-Ndombe a déjà été le théâtre de conflits communautaires fin décembre 2018 dans le territoire de Yumbi. Les violences qui avaient opposé des membres des ethnies Ntende et Nunu avaient causé la mort d'au moins 500 personnes, selon l'ONU. (Belga)