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Deux opposants de premier plan au président tunisien Kais Saied, emprisonnés depuis plus de cinq mois, vont être remis en liberté, a annoncé jeudi soir leur comité de défense.
Chaima Issa, membre de la principale coalition d'opposition Front de salut national (FSN), et l'ancien ministre Lazhar Akremi faisaient partie d'un groupe d'une vingtaine d'opposants et personnalités du monde des affaires arrêtés depuis février dans le cadre d'une enquête pour "complot contre la sûreté de l'État".
Leur équipe de défense a déclaré dans un communiqué que le juge d'instruction avait décidé de "libérer Chaima Issa et avait également répondu à la demande du comité de défense concernant la libération de Me Lazhar Akremi", qui est également avocat.
Le comité de défense a dit avoir réclamé la libération des autres opposants politiques, mais le juge de la Cour d'appel a rejeté cette demande.
Une centaine de manifestants et de proches des opposants et personnalités détenus avaient manifesté jeudi matin pour réclamer leur libération, dénonçant des arrestations motivées par des "raisons politiques".
La campagne d'arrestations lancée depuis février a visé des dirigeants politiques de premier plan, dont le co-fondateur du FSN, Jaouhar Ben Mbarek, et le chef du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, membre du FSN, Rached Ghannouchi.
Plusieurs ONG tunisiennes et internationales ont fait état d'une régression des droits et des libertés dans le pays depuis le coup de force par lequel Kais Saied s'est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021.