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L'Assemblée législative du Salvador a prolongé mardi d'un mois l'état d'urgence à la demande du président Nayib Bukele dont la "guerre" contre les gangs violents a déjà conduit à plus de 64.000 arrestations.
Cette prolongation, approuvée par 67 des 84 députés du congrès monocaméral, est la onzième depuis l'entrée en vigueur de ce régime d'exception en mars de l'an dernier.
"Le pays a déjà changé, nous n'allons pas faire un pas en arrière, et c'est grâce aux résultats concluants que nous avons (obtenus) dans les rues", a déclaré le président de l'Assemblée législative, Ernesto Castro. "Nous allons nous débarrasser de tous les membres des gangs", a-t-il assuré.
Selon les chiffres officiels, cette "guerre" contre les gangs violents a déjà conduit à 64.111 arrestations.
Le ministre de la Justice et de la Sécurité, Gustavo Villatoro, a cependant affirmé que sur le nombre total de détenus sous le régime d'urgence, 3.745 personnes ont été "libérées", faute de charges.
L'état d'urgence, qui a soulevé les critiques d'organisations de défense des droits humains, permet des arrestations sans mandat. Il a été instauré l'an dernier, fin mars, après une vague de 87 assassinats attribués aux "maras", des gangs qui répandent la terreur au Salvador et dans les pays voisins.
Récemment, le gouvernement a inauguré un gigantesque pénitencier dans le sud-est du pays, aux abords de la ville de Tecoluca, où seront détenus 40.000 membres présumés de ces gangs.
Le président Bukele a affirmé mardi sur Twitter que depuis son arrivée au pouvoir en 2019, il y a eu "300 jours sans homicide".
Le gouvernement attribue ce résultat à l'"efficacité" de son plan en matière de sécurité et au régime d'urgence.